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Ahmed Zabana, le premier militant algérien guillotiné en ce 19 juin 1956

AHMED ZABANA, LE PREMIER MILITANT ALGÉRIEN GUILLOTINÉ EN CE 19 JUIN 1956




Surnommé Ahmed Zabana de son vrai nom Ahmed Zahana est un marthyr algérien, mort exécuter à la guillotine le 19 juin 1956 à Alger à l’âge de 30 ans. Né en 1926 à Saint-Lucien (aujourd'hui Zahana dans la wilaya de Mascara), ce soudeur de fonction, était Le plus jeune des neuf enfants d’une famille très pauvre. Sa formation politique a commencé au sein des Scouts Musulmans Algériens. Il rejoint ensuite le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) en 1950 et devient membre de l'aile militaire de l’organisation spéciale « l’O.S». Il fut condamné par la justice coloniale à trois ans de prison et trois ans d'interdiction de séjour pour avoir participé à l'attaque de la poste d'Oran aux côtés de Ahmed Benbella en 1950.




Dès sa libération, il reprit ses activités politiques avec autant d'ardeur. Il fut arrêté et emprisonné à Oran une autre fois, le 11 novembre 1954, à l'issue d'un accrochage meurtrier au cours duquel il fut d'ailleurs blessé à Gharboudjlid. Accusé d’avoir organisé l’action menée contre le garde forestier François Braun dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre d’Algérie, il est jugé et condamné à mort par un tribunal colonial.  

Transféré vers la prison Barberousse, alors qu’il n’était visiblement pas au courant de sa mort toute proche, il adressait une lettre émouvante à ses proches :

Mes chers parents, ma chère mère,

Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière, et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur, quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin, et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l’être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi.

Enfin, recevez les salutations d’un fils et d’un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevez de ma part, à toi, ma mère, et à toi, mon père, ainsi qu’à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheïra, Salah, Dinya et à toi, mon cher frère Abdelkader, ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine.

Hmida

Il est 4h du matin, ce 19 juin 1956, quand Ahmed Zabana s’avance vers la guillotine. « Je suis fier de monter le premier sur l’échafaud », dit le jeune militant indépendantiste algérien qui, dans la prison Barberousse d’Alger, a rendez-vous avec la mort sans avoir jamais bénéficié de la moindre once de commisération de la part de ses bourreaux. Son état de santé est délabré. Borgne et estropié, souffrant d’une blessure par balle à la jambe et d’une autre au bras gauche, il sera exécuté pieds et poings liés, sous le regard des fonctionnaires de l’administration française. Des témoins rapportent qu’il a été torturé dans sa cellule au quartier des condamnés à mort, où il avait passé plusieurs mois.

Quelques minutes avant son exécution, Zabana lance un cri prémonitoire : « Je meurs mais l’Algérie vivra ». L’heure fatidique est arrivée. Le couperet de la guillotine tombe mais l’inexpliqué arrive. Par deux fois, la lame s’arrête à quelques centimètres du cou de Zabana. Or la tradition veut que si un condamné n’est pas exécuté à la première tentative, sa peine soit transformée en prison à perpétuité. Ce ne sera pas le cas pour le soldat de l’indépendance algérienne. La guillotine finira par fonctionner, mais la tête de Zabana ne tombera pas dans le panier. Comme un symbole, elle reste accrochée…

LA LETTRE ÉMOUVANTE DE AHMED ZABANA ADRESSÉE À SES PARENTS EN VIDÉO

 

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1 commentaire:

  1. He sacrificed his life for Algeria. The way he died caused us a lot of pain.

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M.E.S.R.S

S.N.D.L

ALGERIAN UNIVERSITIES

ALGERIAN THESIS

MOSTAGANEM UNIVERSITY

SOCIEDAD ESPANOLA DE CERAMICA

HIGHER SCHOOL OF AGRONOMY

CONFERENCES (c.o.m.s)