Mohamed Ali ou Cassius Marcellus Clay Jr. est un boxeur
américain, considéré comme l'un des meilleurs poids lourds de tous les temps.
Il fut d'ailleurs nommé sportif du XXe siècle par une assemblée de journalistes
internationaux, devant Pelé. Il a acquis la célébrité mondiale autant par ses
performances de sportif que par son activisme politique.
MÉDAILLE
DE LA PAIX « OTTO HAHN »
Il se déplace à Berlin le 17 décembre 2005, dans un état de
santé fragile pour recevoir la prestigieuse Médaille de la Paix « Otto Hahn »,
décernée tous les deux ans par la Société allemande, au nom des Nations unies.
LE
DÉBUT AVEC LA BOXE
Ali est né le 17 janvier 1942 à Louisville dans l'État du
Kentucky. C'est en allant reporter le vol de son vélo, à 12 ans, qu'il fait la
connaissance de Joe Martin, policier et entraîneur de boxe local. Martin
encouragea le jeune Cassius à apprendre la boxe et l'aida à progresser
rapidement.
LES
« 6 KENTUCKY GOLD GLOVE » AU LYCÉE
Ali n’était pas brillant durant sa scolarité, contrairement à
ses performances sportives remarquables puisqu’il a remporté pas mal de « 6
Kentucky Gold Glove » pendant son lycée, ceci lui permet d'obtenir son diplôme
malgré des notes médiocres. Le principal, annonça de manière prémonitoire, lors
de la délibération concernant la remise de son diplôme de fin d'étude, que Ali
serait un jour la chance de célébrité de ce lycée.
LE
DÉBUT DU PROFESSIONNALISME
Ali devient professionnel sous la tutelle de la légende de la
boxe « Angelo Dundee » après avoir remporté la médaille d'or des poids
mi-lourds aux Jeux Olympiques d'été de 1960 à Rome. Depuis, il se fait
rapidement connaître surtout après avoir gagné son premier combat professionnel
à Louisville, le 29 octobre 1960.
LES
PREMIERS TITRES DE CHAMPION DU MONDE
En 1964, Clay a eu l’opportunité d’une confrontation avec le
champion du monde des poids lourds Sonny Liston. Il sort vainqueur de ce combat
à la huitième reprise pour cause d’une blessure à l’épaule de son adversaire.
Il est proclamé champion du monde. En
1965, il réédite l’exploit et cette fois-ci par KO dès la première reprise du
match retour contre toujours le redoutable Sonny Liston.
MOHAMED
ALI, LE CONTROVERSÉ
Entre les deux matchs, il devint également célèbre pour des
raisons dépassant le domaine sportif puisqu’il rejoint la Nation de l'Islam et
change son nom en Mohamed Ali. En 1966, il refuse de servir dans l'armée
américaine engagée dans la Guerre du Viêt Nam et devient objecteur de
conscience argumentant qu'il n’a rien contre le Viêt Nam. Conséquence, On lui
retire en 1967 sa ceinture de champion du monde et sa licence de boxeur et on
le condamne à 5 ans de prison (jugement annulé en appel trois ans plus tard).
LA
FIERTÉ DU CHAMPION
Les prises de position d'Ali contre le service militaire ou
sa conversion à l'Islam le transforment d'un champion fier mais populaire en
l'une des personnalités les plus connue et controversée de son époque. Ses
apparitions publiques aux cotés des leaders de la Nation de l'Islam et ses
déclarations d'allégeance à leur cause ont fait d'Ali une cible d'indignation
et de suspicion de la part des américains.
LA
REPRISE DE SA CARRIÈRE
En 1970, suite à la récupération de sa licence de boxe
(consécutivement à son procès remporté devant la Cour Suprême des États-Unis
lui reconnaissant le droit de refuser le service militaire), il reprend sa
carrière. Il connaît la défaite en perdant sa confrontation pour le titre face
à Joe Frazier en 1971 au Madison Square Garden, au bout de quinze reprises
éreintantes. Cette rencontre, connue simplement sous le nom du « Combat » (The
Fight) fut peut-être l'un des affrontements les plus célèbres et les plus
attendus de tous les temps, car elle mettait en scène deux boxeurs talentueux
et invaincus ayant chacun des prétentions légitimes à la couronne des poids
lourds. Le combat fut à la hauteur des attentes et Frazier ponctua sa victoire
en envoyant Ali au sol d'un crochet gauche dans le dernier round. Ali combattit
deux fois avec Ken Norton (1 victoire, 1 défaite) avant de battre Frazier aux
points lors de leur match retour en 1974 gagnant ainsi le droit de combattre de
nouveau pour le titre.
LE
COMBAT DU SIÈCLE CONTRE GEORGE FOREMAN
Le tenant du titre, George Foreman, était un jeune boxeur,
grand, cognant, dur et invaincu qui avait auparavant démoli Frazier, le mettant
KO dès la deuxième reprise de leur combat pour le titre et il était largement
favori. Le combat eût lieu au Zaïre au Stade Tata Raphaël et fut annoncé par
Don King comme « Le grabuge dans la jungle » (The Rumble in The Jungle). Dans
ce match, Ali réalisa son meilleur combat d'un point de vue tactique. Adoptant
une « fausse » garde et utilisant les cordes suivant la tactique, il encaissa
tout ce que Foreman pouvait lui asséner, tout en lançant occasionnellement des
coups au visage. À la fin de la sixième reprise, Foreman s'était épuisé et Ali
pouvait attaquer un peu plus. Foreman continuait d'avancer mais ses coups
étaient bien moins efficaces et à l'approche de la fin du huitième round, le
poing droit d'Ali envoyait finalement au sol pour la première et dernière fois
de sa carrière un Foreman exténué. À la suite de ce combat, il reçut la «
Hickok Belt » de 1974 récompensant le meilleur athlète professionnel de
l'année, ainsi que le trophée du sportif de l'année du magazine « Sports
Illustrated ».
LE
COMBAT RENOMMÉ CONTRE JOE FRAZIER EN 1975
En 1975, Ali bat de nouveau Joe Frazier lors du « Thrilla in
Manilla » aux Philippines. Ce combat surpassa leurs rencontres précédentes et
devint l'un des combats de boxe les plus renommés. À l'issue de 14 reprises
exténuantes, l'entraineur de Frazier, Eddie Futch, refusa de laisser celui-ci
continuer, accordant ainsi une victoire par KO technique à Ali. De même que le
« Rumble », les combats contre Frazier sont considérés comme faisant partie des
meilleurs de l'histoire de la boxe. « Ring Magazine » considéra ce match comme
le combat de l'année 1975, Ali remportait cette distinction pour la cinquième
fois.
LA
DÉFAITE CONTRE LEON SPINKS
Ali conserva son titre jusqu'à sa défaite en 1978 contre le
champion olympique de 1976, Leon Spinks, dont c'était seulement le huitième
combat professionnel. Il le battit lors d'un match retour, devenant ainsi
champion du monde poids lourds pour la troisième fois. Le 27 juin 1979, il
annonça sa retraite et laissa le titre vacant.
LE
DÉBUT DE LA FIN
Cette retraite fut cependant de courte durée et le 2 octobre
1980, il défia Larry Holmes pour le titre de champion du monde version WBC. Ali
perdit par KO technique à la onzième reprise, lorsque Dundee refusa de sortir
pour le round. Le combat contre Holmes, organisé comme « The Last Hurrah », est
considéré avec dédain par de nombreux fans et experts à cause de ce que nombre
d'entre eux voient comme une « version amoindrie » d'Ali.
LA
CHUTE CONTINUE
Malgré l'apparent caractère définitif de sa défaite contre
Holmes, ainsi que sa condition physique suspecte, Ali boxa encore une fois. Le
11 décembre 1981, il affronta le challenger en pleine ascension et futur
champion Trevor Berbick dans ce qui fut dénommé « The Drama in the Bahamas ».
Comme Ali était alors vu comme un boxeur diminué, peu de salles américaines
témoignèrent de l'intérêt pour ce combat et peu de fans montrèrent
d'enthousiasme à s'y rendre ou à le regarder. Comparé aux super-combats qu'Ali
avait disputé dans des endroits renommés plus tôt dans sa carrière, le match a
eu finalement lieu dans une quasi indifférence à Nassau. Bien qu'Ali ait fait
une prestation légèrement meilleure que celle qu'il avait offert contre Holmes 14
mois auparavant, il perdit néanmoins par décision unanime à la dixième reprise
au profit de Berbick, qui à 27 ans était de 12 ans son cadet.
LA
MALADIE « PARKINSON »
On diagnostiqua qu'Ali était atteint de la maladie de
Parkinson en 1982 ; par la suite, ses fonctions motrices commencèrent à
décliner lentement. Malgré cela, il demeure un héros pour des millions de
personnes dans le monde. Sa conversion à l'Islam sunnite officiel, et sa prise
de distance d'avec le racisme historique de « Nation of Islam » explique en
partie son retour en grâce aux États-Unis.
L’AUTRE
RÔLE DE ALI
En 1985, on lui demanda de négocier la libération de ses
compatriotes kidnappés au Liban ; en 1996, c'est lui qui alluma la flamme
olympique à Atlanta. Durant les mêmes olympiades, on lui offrit également une
médaille d'or pour remplacer celle qu'il avait gagnée en 1960 et qu'il avait
jetée dans le fleuve Ohio parce qu'on avait refusé de le servir dans un
restaurant à cause de sa couleur.
LAILA
ALI
Sa fille Laila Ali devint à son tour boxeuse en 1999, malgré
ses commentaires de 1978 contre la boxe féminine : « les femmes ne sont pas
faites pour être frappées à la poitrine et au visage comme ça ... les corps ne
sont pas faits pour être boxés ici (en touchant sa poitrine). Se faire «
frapper » au sein ... « dur » ... et tout ça. »
LA
MORT DE MOHAMED ALI
Mohamed Ali, l'icône de la boxe, trois fois champion du
monde, s’est éteint vendredi le 3 juin 2016 à Phoenix, en Arizona à l’âge de 74
ans. Il est mort d'un choc septique provoqué par des causes naturelles non
précisées, a déclaré samedi un porte-parole de la famille au cours d'une
conférence de presse. L'ancien boxeur souffrait depuis une trentaine d'années
de la maladie de Parkinson. Depuis l'annonce de sa mort, les hommages se sont
succédé. Le président américain Barack Obama a salué la mémoire d'une icône qui
a "secoué le monde".
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